Charlie
Chaplin, qui ne connaît pas ce nom? Le nom d'un si grand acteur, compositeur,
scénariste, producteur et réalisateur. Bref d'un des plus grands dans l'univers
du cinéma. Il nous suffit de penser aux films «The kid» en 1921, «Woman of
Paris» en 1923, «The gold rush» en 1925, «The circus» en 1928, «City light» en
1931 et je passe par-dessus les films qu'il fera lors de la venue du parlant.
Il ne va sans dire que le style à Chaplin est unique comme sa personne elle-même, cependant cela reste ni plus ni moins que du burlesque. Burlesque vient du terme italien «burla» qui signifie «plaisanterie». Ce type de film propose à son auditoire beaucoup de gags que nous pourrions trouver stupides, voir même désuets de nos jours, mais qui étaient très populaires à l'époque. Nous reviendrons à ses caractéristiques un peu plus tard.
Regardons un peu plus sur le talent de scénariste et de réalisateur à Chaplin. Le film «City light», nommé en français «Les lumières de la ville». L'histoire met en scène le célèbre personnage Charlot, qui ,n'ayant pas un sous, tombe, en amour avec une pauvre marchande de fleurs aveugle. De nombreuses péripéties lui arriveront tout au long de l'histoire. Par exemple, il sauvera du suicide un riche homme d'affaires qui vient de divorcer avec sa femme et deviendra son camarade de beuverie. Ensuite, cet homme ne le reconnaîtra que lorsqu'il sera ivre, mais il l'aidera quand même à atteindre son but ultime, soit récolter assez de fonds pour que son bel amour puisse se faire opérer et ainsi retrouver la vue, mais à quel prix? Je vous invite à l'écouter pour le savoir :).
Pour en revenir au burlesque, je vais vous mentionner quelques gags que l'on retrouve dans «City light» qui fait en sorte que ce soit un film clairement de ce style. En fait, dès les premiers instants du film, on est en présence d'un des grands aspects du burlesque, soit un «slapstick». Cela constitue une série de farces visuelles rapides. Dans le film, il s'agit de Charlot qui se réveille assis sur une statue et n'arrête pas de se prendre les pieds dans celle-ci. Ensuite, il y a aussi lorsque Charlot mange une guirlande au lieu d'un spaghetti durant un souper dans un club en compagnie de l'homme d'affaires (à 15 minutes du film), preuve que dans le burlesque, on utilise parfois la nourriture pour faire rire. Il nous est possible de remarquer plusieurs effets comiques durant toute l'histoire, comme lorsque l'amoureux avale un sifflet durant une fête (à 30 minutes) et qu'il ne fait qu'importuner quiconque essayant de prendre la parole. La dernière caractéristique que je mentionnerai ici, est celui de la bastonnade lorsque notre personnage principal tente de gagner de l'argent à un tournoi de boxe (à 45 minutes) et que cela se termine en très grande blague pour le public, je vous invite à le constater par vous-même en le visionnant.
Bien sur, il y a d'autres exemples que j'aurais pu mentionner qui auraient été des preuves de burlesque pour ce film. J'aurais même pu continuer avec différentes oeuvres faites par Chaplin ou d'autres réalisateurs, mais en résumé, pour moi, le burlesque a pour but de nous faire rire.
Par rapport à «City light», c'est un film que je vous conseille grandement. Il s'agit du dernier film muet de Chaplin et il est à la hauteur de son talent, celui d'être autant capable de nous émouvoir et de nous faire rire en une fraction de seconde. L'histoire, bien qu'elle soit vielle due à l'âge du film, reste encore charmante: celle de l'amoureux prêt à tout pour celle qu'il aime. Le jeu d'acteur de Chaplin n'est pas non plus à négliger puisque, comme dans tous ses films, il nous offre une performance épatante avec sa gestuelle et il nous fait tout comprendre et ressentir sans un mot. Finalement, je le recommande comme film d'après-midi pluvieux où vous n'avez pas envie de vous casser la tête et simplement passer un bon moment léger.
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